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26/05/2010

Mobilisation interprofessionnelle du 27 mai : Pour la défense de l’emploi et de notre système de retraites…

retraites.pngAprès un 1er mai en demi-teinte dans lequel le Gouvernement n’a pas manqué de s’engouffrer – allant jusqu’à affirmer y voir un « encouragement » à poursuivre dans la voie « difficile » qui est la sienne – le rendez-vous de demain sera crucial pour faire entendre notre refus de la politique d’austérité et de régression sociale du Gouvernement. Alors que s’annonce un plan de rigueur sans précédent, les Français doivent dire clairement qu’ils ne veulent pas payer seuls la facture d’une crise dont ils ne sont pas responsables. Au cœur de cette journée de mobilisation : la défense de l’emploi, des salaires, du pouvoir d’achat. La défense des services publics nationaux mais aussi locaux, menacés par le gel des crédits des collectivités locales. Et aussi, bien sûr, les retraites…

Car cette fois, c’est sûr… Après avoir louvoyé sur la question de la retraite à 60 ans et assuré que la concertation se poursuivait, le ministre du travail, Eric Woerth a fini par lâcher un secret largement éventé : il faudrait «agir» sur l'âge légal de départ à la retraite. Une option « logique » pour le Gouvernement, a-t-il justifié dans un entretien publié hier sur le site de Paris-Match. Pas pour nous. Reculer l’âge légal de la retraite n’aura pas les mêmes effets pour tout le monde. Seront pénalisés en premier lieu ceux qui ont commencé à travailler tôt, souvent aussi ceux dont l’espérance de vie est la plus courte. Ouvriers et employés, notamment. La retraite à 60 ans, c’est une exigence de justice sociale, un cadre à minima de garanties collectives. Je le redis et vous renvoie vers le projet du PS pour une réforme juste, efficace et durable du système de retraites. Projet qui, au passage, est jugé meilleur que celui du Gouvernement par une majorité de Français, selon un sondage BVA publié mercredi par Les Echos et France Info. Les sondés jugent le projet du PS «plus juste» à 59% (contre 32% pour celui du Gouvernement) et «meilleur» à 57% (contre 33%). Il est également «plus crédible» pour 47% d'entre eux (contre 41%) et «plus efficace à long terme» pour 42% (contre 40%), deux critères sur lesquels nous sommes très largement attaqués par la majorité…

Je serai retenu demain matin à l’Assemblée où doivent se poursuivre les discussions, vives et c’est un faible mot, sur la réforme des collectivités territoriales. Je ne serai donc pas présent dans le cortège à Nantes. Pour autant et bien évidemment, j’appelle à la mobilisation du plus grand nombre aux côtés des syndicats organisateurs de cette journée.

26/04/2010

L'unité de la République, la meilleure arme contre le voile intégral

voile intégral.pngComment un banal contrôle de Police, à Nantes, qui s’est conclu par la verbalisation d’une automobiliste voilée, a-t-il pu se transformer en quelques jours en une affaire d’État avec accusation de polygamie et de fraude aux allocations familiales (non avérées), et même menace de déchéance de nationalité française ? Le fait divers mérite que l’on aille jusqu’au bout des investigations. Mais à quelques jours du dépôt d’une proposition de loi visant à interdire totalement le voile intégral en France, la manœuvre est grossière. Et inquiétante en ce qu’elle contribue à stigmatiser une communauté toute entière. Elle ne doit pas cependant nous détourner de l’essentiel.

Nous réitérons ainsi, avec mes collègues parlementaires socialistes, notre condamnation ferme du port du voile intégral en France. Parce qu’il est contraire au principe d’égalité hommes - femmes et contraire aux principes de la République. Nous réitérons tout autant notre souhait d’un consensus républicain, d’une attitude commune permettant sa disparition de l’espace public, sans stigmatisation… Et déplorons ainsi la démarche précipitée de la majorité pour une loi d’interdiction générale qui fait fi à la fois des incertitudes juridiques, notamment celles soulevées par le Conseil d’Etat, mais aussi des difficultés d’application, soulignées par la mission d’information de l’Assemblée Nationale. Voter une loi qui serait censurée constitutionnellement ou qui serait impossible à faire respecter serait le plus beau des cadeaux à faire aux fondamentalistes…

Tout à sa volonté de récupérer son électorat perdu et d’instrumentaliser cette question à des fins politiciennes, la majorité semble avoir oublié la grande leçon de la loi de 2004 interdisant le port d’insignes religieux à l’école. C’est tout autant l’unité de la République que le contenu de la loi qui a permis d’établir des règles aujourd’hui respectées par tous.

19/04/2010

Retraites : Mettre toutes les options sur la table (des consultations)…

article_photo_1233086730751-1-0.pngQue retenir des premières journées de concertation entre le Ministre du Travail et les partenaires sociaux, sur le grand chantier social de l’année 2010, à savoir la réforme des retraites ?

Un calendrier trop court. Je partage en cela le scepticisme des partenaires sociaux. Le Gouvernement a annoncé un document d’orientation dès la mi-mai, un projet plus détaillé vers la mi-juin, un passage en conseil des Ministres durant l’été (encore ?) et au Parlement à la rentrée de septembre… Comment ne pas se laisser aller à croire que tout ou presque est en fait déjà calé et que la majorité s’apprête à passer en force ?

Une concertation tronquée. D’ailleurs, dès le début des consultations (vous aurez noté qu’il ne s’agit pas de "négociations", sur ce sujet des retraites…), le Ministre a affirmé que la réforme serait clairement centrée sur la maîtrise des dépenses. Avant de juger impossible, mercredi, de refinancer le régime de retraite par une augmentation des cotisations ou de nouveaux prélèvements. Comprendre : « Il n’y a d’autres solutions que l'augmentation des durées de cotisation et le recul de l'âge du départ »…

Une réforme douloureuse ? Si je partage les soupçons émis à l’encontre du Gouvernement dont il est probable qu’il cherche à marquer l’opinion avec de nouvelles prévisions de déficits toujours plus alarmistes afin de préparer les esprits à un relèvement de l’âge de départ (que peuvent valoir ainsi des prévisions à 40 ans ?), on ne peut non plus s’exonérer d’un constat immédiat : le système français des retraites est en quasi faillite. Et il faudra probablement jouer sur plusieurs paramètres, qu’il s’agisse de la durée de cotisation, du niveau de cotisation, ou de pensions, ou encore des sources de financement… Des décisions lourdes et urgentes sont à prendre, des mesures qui pourraient être douloureuses et difficiles à assumer. La réussite de la réforme se jouera ainsi à mon sens sur deux points : la lisibilité et surtout l'équité. C’est d’ailleurs à ce titre que de nouvelles solidarités financières doivent être inventées : Les salaires ne doivent plus seuls financer les retraites. L’une des priorités consiste ainsi à mettre à contribution les revenus aujourd’hui exonérés de cotisations sociales, notamment les revenus financiers.

Le Parti socialiste a également entamé un cycle de rencontres avec les partenaires sociaux sur le sujet. Des propositions sur la réforme globale du système de retraire seront présentées d’ici quelques mois, avant l’été. 3 principes de base ont néanmoins déjà été posés : la sauvegarde du système de répartition, le maintien du droit de départ à 60 ans et enfin l'allocation, pour chaque retraité, d'un niveau de pension qui lui permette de vivre décemment.  Je vous en reparle bientôt…

09/04/2010

Manifestation des agriculteurs : Désarroi et légitimes revendications

10 04 09 Manifestation Agriculteurs.pngLes agriculteurs, toutes productions confondues, manifestaient à Nantes à l’appel de la Confédération Paysanne, de l’APLI et de la Coordination Rurale, afin d’interpeller les pouvoirs publics sur la crise importante que traverse le monde agricole.

Ils ont notamment souhaité interpeller, dans leurs permanences, l’ensemble des députés du département avant de rejoindre, en fin de matinée, la Préfecture, à Nantes. J’ai tenu à être présent ce matin, à les recevoir et à entendre leurs revendications de justes prix et rémunérations qui m’apparaissent tout à fait légitimes. J’ai rappelé à cette occasion la dernière initiative des députés socialistes sur le sujet, de solliciter auprès du Président de l’Assemblée Nationale une mission parlementaire sur les revenus agricoles et les causes de paupérisation des agriculteurs (voir note précédente). Initiative à laquelle la majorité n’a pas souhaité donner suite à ce jour, ce que je déplore. Nous ne manquerons pas, dès la reprise de la session parlementaire, d’interpeller de nouveau le Gouvernement sur le sujet, comme nous le faisons déjà très régulièrement depuis près d’un an.

J’ai également tenu à rappeler la responsabilité de ce Gouvernement et du Président de la République dans les difficultés actuelles du monde agricole et notamment de la filière laitière, par les remises en cause successives, au nom de la concurrence, des règles de fixation des prix, y compris au plan national. Et le projet de loi de modernisation agricole, qui doit être examiné prochainement par le Parlement, s’inscrit dans la même ligne…

Pourtant seule une politique publique ambitieuse de régulation des marchés et de maîtrise des volumes produits pourra permettre d’assurer un revenu satisfaisant aux producteurs, un cadre stable et des perspectives durables à l’ensemble du monde agricole.

>>Voir la réaction de Michel MENARD, suite à cette journée d'action, en vidéo